A l’aube de prendre sa retraite, le contribuable est désormais convié à une réunion d’information intitulée :
« mon passage à la retraite »….
Me voila donc entouré de quinquas ciblés à un an près, dans la même situation que moi ou à peu près, confinés par paquet de quinze, assistés d’un conseiller de la CARSAT et d’une assistante sociale de la CPAM, qui durant deux heures (sans sortir… à nos âges il ne faut pas que les toilettes soient trop loin) vont vous faire part du sort que le Gouvernement vous aura réservé.
Il faudra donc se borner à les écouter parler ne voulant pas s’éterniser sur des questions trop personnelles car ils n’ont pas le temps pour en débattre. De plus les nouvelles directives obligent et ils sont là pour nous en informer.

Les informations
Tout d’abord, il n’y a plus de rendez-vous personnalisé. D’où ces nouvelles réunions d’informations où vous serez conviés dès que vous aurez passé l’âge de 59 ans et évidemment si vous êtes en situation de congés maladie, accident du travail ou en cours de reclassement suite à une inaptitude à votre poste. Pour les autres, rien n’a été dit….
Dorénavant, un service d’accueil téléphonique est mis à votre disposition mais gare aux appels aux heures de pointe. Plus de rendez-vous particulier.
Vous devez vous-même après avoir requis votre relevé de carrière en ligne, vous charger de vérifier les montants et les périodes travaillées, contester et justifier auprès de la CARSAT les différentes erreurs afin qu’ils vous en envoie un conforme.
Ensuite contacter toujours en ligne le CICAS qui s’occupe du relevé de points des différentes caisses de retraites complémentaires. Une fois cette étape franchie et muni de vos deux relevés. Vous pouvez demandez que l’on vous envoie votre dossier de demande de retraite. Ce dernier dûment complété, vous aurez enfin la possibilité de rencontrer le « conseiller retraite » pour le dépôt de votre dossier complet.
Selon les régions où vous déposerez celui-ci, il faudra prévoir au moins six mois avant la date effective de votre départ. Ne tardez pas à vous tenir prêt pour le jour « J » sinon vous risquez de vous retrouver sans argent.
Pendant cette réunion, les interlocuteurs des services sociaux n’ont eu de cesse de se retrancher derrière les nouvelles législations en vigueur, qui évidemment peuvent évoluer dans l’avenir.
A savoir impérativement :
Seuls les trimestres cotisés par vos employeurs comptent pour le calcul de votre future retraite et ils choisissent parmi vos 25 meilleures années.
La durée obligatoire varie également selon l’âge des personnes, par exemple une personne née en 1957 devra cumuler 166 trimestres soit 41 ans et demi de travail .
Concernant les périodes de chômage, de congés maternité, maladie, parental, accident du travail, les trimestres non cotisés par votre employeur (puisque vous êtes pris en charge par d’autres organismes) sont validés. Ils ne pourront donc pas servir pour le calcul de votre retraite. Cela évite simplement de pouvoir prendre votre retraite à l’âge dit sans avoir à poursuivre bien après cet âge pour tous les obtenir (ce que l’on appelle la retraite à taux plein).
Ce que l’on ne vous dit pas….
Malgré une idée reçue concernant les salariés qui bénéficient d’une subrogation envers leur employeur et malgré la délivrance de bulletins de salaire où figurent bien des retenues de cotisations pour la retraite.
Celles-ci sont retranchées en fin d’année sur la déclaration URSSAF de ce dernier.
Votre employeur ayant perçu à votre place les indemnités versées par la CPAM lors de votre arrêt de travail. C’est une fausse idée de penser que ces périodes comptent, de même que votre congé maternité.
Concernant ces trimestres non cotisés, on alloue également 8 trimestres par enfant pour le cas où vous auriez commencé une carrière tardive.
La législation évolue donc pour les personnes nées en 1957 c’est encore le cas, mais plus pour les personnes nées en 1962 et nouveauté depuis 2015, le partage de ces trimestres entre les parents à la naissance des enfants (congé parental également).
Il faudra donc prévoir dorénavant en cas de divorce à qui on fait cadeau de ces trimestres non cotisés.
De même à partir du 3ème enfant, vous avez droit à un bonus de 10 % sur le montant de votre retraite (sans plafond pour ceux qui en ont plus).
Une personne veuve pourra toucher la pension de reversion de son conjoint si la sienne n’excède pas 1.673 € brut.
Fin de réunion
La réunion se termine sur un note joyeuse ! Si vous n’avez jamais travaillé, si vous n’êtes pas propriétaire et n’avez aucun enfant, vous pourrez bénéficier de l’ASPA, soit 800,80 € net (revenu de solidarité), d’une allocation logement, d’un service gratuit de mutuelle (CMU), de soins dentaires et de lunettes auprès de la CPAM. (Allocation qui entre dans le cadre de celles récupérables sur la succession si vous avez des enfants).
Cependant tous les étrangers titulaires d’une carte de séjour d’une validité de 10 ans, bénéficient de cette allocation.
A souligner enfin et question à laquelle nul n’a su répondre.
Concernant les points retraites complémentaires. Penchez vous sur vos relevés de points des années 80 ou 90 par exemple ou juste après le passage à l’euro, vous constaterez qu’à l’époque ceux-ci étaient évalués plus cher qu’à l’heure actuelle.
Quid de la fluctuation de la valeur du point au jour du calcul du passage à la retraite…..?
